Vol à Voile à Bailleau

Cela faisait un moment que nous avions prévu avec Daniel d'aller rendre visite à son beau-frère Rémy, instructeur planeur à Bailleau.
Rendez-vous est pris, la météo est OK, une heure de voiture depuis Rueil, un peu de temps pour trouver le terrain bien caché dans la forêt, et nous voici chez les voileux !Présentations de rigueur et de suite brieffing, l'oiseau blanc nous attend, négligement étendu dans l'herbe.Je m'installe à bord du Janus en place avant, presque couché sous la verrière. C'est étroit, les instruments sommaires. Rémy me fait un amphi cabine: instruments, procédures de largage verrière et d'éjection in case of emergency ! Le Rallye se positionne devant nous, le câble est accroché, et les 180 chevaux du Morane sont lâchés. Je ne touche à rien et laisse le professionnel prendre en charge le décollage. Déjà nous sommes en l'air, il est impératif de rester correctement positionné derrière le remorqueur afin de ne pas le mettre en difficulté. L'altitude de larguage est atteinte, décrochage (du câble !) et nous voici livrés à nous mêmes et au bon vouloir d'Eole. Rémy va immédiatement chercher les premières pompes qui vont nous "ascensoriser" à une altitude plus confortable. La sensation est immédiate, agrémentée du chouinement des varios. Coup de pied au c... et ca monte ! On serre le virage pour ne pas perdre la pompe et continuer à grimper."Tu prends les commandes ?" me demande le chef. Of course yes !
Le pilotage en lui-même n'est pas dépaysant, sauf qu'il manque le gros truc bruyant que nous avons généralement à l'avant...
Il faut donc sans cesse observer, rechercher les cumulus et leurs courants ascendants. Comme la région est un peu la Mecque des vélivoles du sud ouest de Paris, il est aussi utile de chercher des congénères déjà en train de mouliner. On les rejoint, et on se retrouve à plusieurs dans les pompes. Là, gaffe à la sécurité: un oeil dehors et un autre oeil dehors !
Ca tourne vite, ca monte vite, la sensation est vraiment géante. On chemine ensuite de pompes en pompes autour du terrain et déjà une heure est passée. Décidement, le temps en l'air, quelque soit la machine est toujours trop court. Retour vers Bailleau et la zone de perte d'altitude, finale, arrondi et kiss sur l'herbe. Ces machines sont vraiment magiques mais demandent de gros sacrifices, il faut disposer d'énormément de temps pour s'adonner à cette discipline. Une heure chacun de vol nous aura pris un très gros après-midi, il faudra ensuite nettoyer minutieusement la machine, finesse oblige avant de la ranger au hangar. C'est une nouvelle expérience aéronautique très enrichissante que je vous conseille.

Pour ma part, je vais essayer de faire un vol chaque année ! OK Daniel ?
Pour en savoir plus:

Wight is Wight

La tournée des îles continue avec une nouvelle destination mythique à plus d'un titre: Wight.
Son seul nom évoque immédiatement le festival qui marqua les mémoires. Et pour cause, il vit se produire en pleine période hippie entre 1968 et 70 les Who, Dylan, Hendrix, les Doors et bien d'autres. Il se tient à nouveau chaque année depuis 2002.
Wight est aussi la Mecque des plaisanciers, Cowes et Newport sont sur l'ile de Wight, qui forme ainsi un gigantesque plan d'eau au sud de Portsmouth et de Southampton.
Voilà le décor planté, let's go back to our sheeps now !
La sortie est organisée par l'aéroclub, nous avions prévu initialement de nous rendre à Shoreham avec le Trinidad, mais l'idée de rejoindre la flotte de DR est séduisante. Ces derniers se poseront à Sandown, nous préfèrerons pour notre part (et pour le train du TB) Bembridge et sa piste en dur. Nous nous rejoindrons ensuite sur la plage de Sandown pour un fish & ships très ensoleillé.
Nous croiserons à l'aller ce bateau avec une étrange traînée à l'arrière. Je ne sais pas de quoi il s'agit mais cela ne semble pas clair...
L'aller se fera direct Toussus - Bembridge, nous franchirons ainsi la côte vers Saint-Valéry, le retour se fera avec une halte à Rouen pour changement de pilote. Le tout sous plan de vol VFR compte tenu de l'excellente météo.
Les falaises blanches de Sandown à l'ouest de l'île, on devine la piste de Bembridge à leur droite.
Vent arrière 30 main gauche.
Le terrain de jeu des marins, entre Wight et le continent.
Finale, plein volets, 80 kts.
Les installations de Bembridge qui accueillent notamment les locaux de Britten-Norman, constructeur des célèbres Islanders et Trislanders qui sillonent entre autres les anglo-normandes.
THE chief !
Les mêmes falaises blanches vues de la plage de Sandown.
Il y a toujours de superbes machines sur les terrains anglais. Içi un Luscombe 8A Silvaire de 1946, encore une immatriculation originale de nos amis anglais.
L'état des machines est exceptionnel, jusqu'aux prises d'air chromées !
Une autre splendeur: un Beagle Auster 6A Tugmaster.
Entre Rouen et Toussus, Yves a pris les commandes.
Détail du panel côté gauche. Au centre le bloc COM/NAV avec de haut en bas les jauges, le PA, les 2 GPS Garmin 530 et 430 et l'ADF.
Côté droit les informations moteurs et les instruments doublés.
Je vous laisse, il faut préparer l'approche sur Toussus...

album photo complet ici.