Cela faisait un moment que l'envie de bloguer aéro me démangeait, c'est chose faite !
Il reste maintenant à construire le contenu.
Au même titre que dans la Guerre des Etoiles, je vais remonter le temps pour reprendre l'histoire à sa genèse, à savoir mes premières leçons de pilotage en 2001, début de mon odyssée !
Je n'ai pas la paternité de toutes les photos, que tous les contributeurs soient ici remerciés, et particulièrement Michel qui nous offre toujours de superbes images de vol.
Oléron.. ou presque !
J'ai planifié depuis quelques temps déjà ce vol à Oléron, pour aller récupérer mon fils en vacances dans l'île.
Tout se présentait bien, météo parfaite, départ vendredi 13 (bonheur !) et retour prévu le lendemain, samedi 14 juillet.
Les créneaux de départ et de retour sont planifiés, conformément aux SUP AIP relatifs aux cérémonies du 14 juillet.
Mes passagers, qui découvraient anxieux le vol en avion léger étaient briffés, bref, tout se présentait bien.
Sauf que, une fois de plus, la malédiction Oléronnaise allait à nouveau frapper !
Je prends les notams la veille du départ, et là, le coup de massue ! Terrain réservé aux aéronefs basés le vendredi 13 pour cause de feu d'artifice le soir... grrrrr....
Que faire ? Annuler, faire le voyage en voiture (beurk...) ?
Malgré un appel au terrain pour obtenir une dérogation, pas de solution, il faudrait appeler le district et il est déjà trop tard en cette fin d'après-midi.
Au diable les contre-temps, il y a une solution, atterrir à Rochefort, puis louer une voiture pour rejoindre l'île. Il n'y a que quelques minutes de vol, mais 40 kms en voiture, et il faut prendre un taxi pour se rendre chez le loueur. Qu'à cela ne tienne, ce ne sont pas quelques menus problèmes logisitiques qui vont remetttre en question ce vol dont tout le monde se réjouit !
Nous décollons finalement de Chavenay à 9h20 avec YD, DR48 équipé IFR s'il vous plait !
La météo est annonçée excellente, il y a malgré tout un plafond bas jusqu'au VOR d'Epernon, qui m'oblige à rester à 1500 ft. La trouée s'ouvre ensuite, je monte à 3000 ft et les conditions seront cavok jusqu'à l'arrivée à Rochefort.
Comme à mon habitude, ma nav m'emmène de terrain en terrain via Chartres, Chateaudun, Blois, Amboise, Tours, Chatellerault, Poitiers, Niort et enfin Rochefort. Durée prévue sans vent 1h57, nous mettrons une dizaine de minutes de plus en raison du léger vent de face.
Le voyage est ponctué de survols intéressants pour mes passagers: la cathédrale de Chartres, le nombre impressionnant d'appareils sur la base de Chateaudun, la Loire et le château d'Amboise, un C130 qui nous double 500ft haut vers Chatellerault, le Futuroscope puis un Cessna Citation qui décolle de Poitiers, le marais poitevin et enfin l'atlantique.
L'arrivée à Rochefort se passe sans problèmes, atterrissage en 13, arrêt au carburant, les dames s'occupent d'aller récupérer la voiture, et les hommes préparent la machine pour le vol de retour, carburant, cartes, nav...
L'accueil à Rochefort est des plus agréables, l'agent AFIS, pilote d'ULM pendulaire, nous fait le plein et nous parquons YD auprès de la tour.
Après une journée ensoleillée passée à Oléron, il est temps de rentrer à Paris, décollage prévu à 17h30, afin de ne pas arriver à Paris avant 19h locale, heure de libération de l'espace aérien suite au défilé du matin.
Le trajet est calme, FL55, pilote automatique (quel bonheur sur des longues nav !), 20 kts de vent dans le dos, et déjà Chavenay en vue !
Voilà un voyage comme je les aime, des passagers heureux, pourtant Babeth ma belle soeur n'était pas rassurée, mais promis, elle reviendra !
Les créneaux de départ et de retour sont planifiés, conformément aux SUP AIP relatifs aux cérémonies du 14 juillet.
Mes passagers, qui découvraient anxieux le vol en avion léger étaient briffés, bref, tout se présentait bien.
Sauf que, une fois de plus, la malédiction Oléronnaise allait à nouveau frapper !
Je prends les notams la veille du départ, et là, le coup de massue ! Terrain réservé aux aéronefs basés le vendredi 13 pour cause de feu d'artifice le soir... grrrrr....
Que faire ? Annuler, faire le voyage en voiture (beurk...) ?
Malgré un appel au terrain pour obtenir une dérogation, pas de solution, il faudrait appeler le district et il est déjà trop tard en cette fin d'après-midi.
Au diable les contre-temps, il y a une solution, atterrir à Rochefort, puis louer une voiture pour rejoindre l'île. Il n'y a que quelques minutes de vol, mais 40 kms en voiture, et il faut prendre un taxi pour se rendre chez le loueur. Qu'à cela ne tienne, ce ne sont pas quelques menus problèmes logisitiques qui vont remetttre en question ce vol dont tout le monde se réjouit !
Nous décollons finalement de Chavenay à 9h20 avec YD, DR48 équipé IFR s'il vous plait !
La météo est annonçée excellente, il y a malgré tout un plafond bas jusqu'au VOR d'Epernon, qui m'oblige à rester à 1500 ft. La trouée s'ouvre ensuite, je monte à 3000 ft et les conditions seront cavok jusqu'à l'arrivée à Rochefort.
Comme à mon habitude, ma nav m'emmène de terrain en terrain via Chartres, Chateaudun, Blois, Amboise, Tours, Chatellerault, Poitiers, Niort et enfin Rochefort. Durée prévue sans vent 1h57, nous mettrons une dizaine de minutes de plus en raison du léger vent de face.
Le voyage est ponctué de survols intéressants pour mes passagers: la cathédrale de Chartres, le nombre impressionnant d'appareils sur la base de Chateaudun, la Loire et le château d'Amboise, un C130 qui nous double 500ft haut vers Chatellerault, le Futuroscope puis un Cessna Citation qui décolle de Poitiers, le marais poitevin et enfin l'atlantique.
L'arrivée à Rochefort se passe sans problèmes, atterrissage en 13, arrêt au carburant, les dames s'occupent d'aller récupérer la voiture, et les hommes préparent la machine pour le vol de retour, carburant, cartes, nav...
L'accueil à Rochefort est des plus agréables, l'agent AFIS, pilote d'ULM pendulaire, nous fait le plein et nous parquons YD auprès de la tour.
Après une journée ensoleillée passée à Oléron, il est temps de rentrer à Paris, décollage prévu à 17h30, afin de ne pas arriver à Paris avant 19h locale, heure de libération de l'espace aérien suite au défilé du matin.
Le trajet est calme, FL55, pilote automatique (quel bonheur sur des longues nav !), 20 kts de vent dans le dos, et déjà Chavenay en vue !
Voilà un voyage comme je les aime, des passagers heureux, pourtant Babeth ma belle soeur n'était pas rassurée, mais promis, elle reviendra !
Pour ma part, 4 heures de vol de plus au compteur, toujours plus d'expérience et le bonheur d'avoir les fesses en l'air !
Le loueur sympa qui a accepté de venir nous chercher au terrain: http://loca17.com/
Le Touquet: retour mouvementé
F-GMXD, DR400 140B est réservé pour la journée, objectif: Le Touquet Paris Plage.
Allier l'agréable à l'agréable, voler bien sûr, mais également passer une journée au bord de la mer.
Dernière météo prise dimanche matin: le nord de la France est ensoleillé, la fin de journée sera pluvieuse sur la région Parisienne, mais les conditions de vol VFR semblent assurées.
Le vol aller se déroule sans problèmes, Pontoise, Beauvais, Abbeville puis l'intégration au Touquet par le point Sierra.
Le trafic se bouscule sur la côte d'Opale, nos amis grands bretons traversent le channel et arrivent en masse sur le continent.
J'arrive malgré tout à prendre la parole pour m'annoncer, la 32 est en service, avec une vent arrière main gauche au sud du terrain.
Les vélos ont été pris d'assaut, et c'est à pied que nous rejoignons le centre ville animé.
La ballade dans la "forêt" nous offre une vue imprenable sur les splendides villas du Saint Tropez nordique.
Moules frites, puis farniente au bord de la plage.
L'oeil aux aguets du pilote scrute le ciel, et constate que les conditions météo sont loin d'être celles annoncées.
Prudence de mise compte tenu de la couleur du ciel vers le sud, je décide expréssement d'écourter le séjour afin de regagner la base avant que le temps ne se gâte.
Nous profitons de la navette gratuite électrique pour retourner à l'aéroport, et préparons XD pour son second vol de la journée.
Moteur, ATIS puis appel de la tour: "F-XD, pour un vol retour vers Chavenay."
"XD la tour, nous venons d'avoir le contrôle de Chavenay au téléphone, ils nous signalent CB et grains violents sur le terrain, vous maintenez votre projet de vol ? "
Heu... Là, la matière grise passe en vitesse lumière, je me remémore les TAF et Metar consultés il y a quelques minutes sur mon Palm. Rien de tout celà n'était prévu, il doit s'agir d'un grain ponctuel qui aura fait de la route avant que je n'arrive à Chavenay.
"La tour de F-XD, nous confirmons notre intention de vol. En cas de dégradation, nous avons sur la route Beauvais et Pontoise pour nous dérouter."
Madame me jette un oeil interrogateur, mais je prends la décision qui me semble raisonnable compte tenu des éléments dont je dispose.
"XD roulez point d'arrêt piste 32 et rappelez prêts."
Et c'est parti, avec tous les sens en alerte suite au message du contrôleur.
Une fois en l'air, je mets le cap sur Abbeville, premier point de report.
C'est vrai que devant, ca n'est pas franchement engageant, je garde donc en permanence en tête mes possibilités de déroutement.
Abbeville est passé, direction Beauvais, 17 mn de vol. Au bout de 10 mn, la petite voix à ma droite me dit: "tu as vu, il pleut". Tu penses que j'ai vu ! Pour l'instant, les conditions de vol restent tout à fait correctes, même si la visibilité s'est sensiblement dégradé.
J'en profite en demandant la clairance à Beauvais pour leur demander les conditions météo: pluie intermittente, visibilité se réduisant... pas glop...
Et là, 3 minutes plus tard, la pluie redouble, le plafond descend vers 2000 ft.
L'eau frappe le pare-brise, rendant opaque l'horizon. J'ouvre les aérateurs de pare-brise pour dissiper la condensation, et l'eau s'écoule à l'intérieur de la verrière, pas terrible...
Je reste malgré tout en vue du sol, au dessus des barbules d'humidité qui se sont formées en dessous 1000 ft, ca se gatte...
J'enclenche le cerveau turbo: Abbeville est à 12 mn derrière et Beauvais à 5 mn devant. Pas question de faire demi-tour, trop risqué car je ne sais pas ce qui s'est passé derrrière moi.
Beauvais est tout proche, merci le GPS et n'en déplaise à ses détracteurs ! Si la situation empire, le contrôleur pourra toujours m'amener en finale.
Je reste calme, et je me dis que l'expérience de mes vols hivernaux de nuit en VSV (avec instructeur IFR je vous rassure) va peut-être être très utile.
Finalement, j'ai rapidement visuel sur le terrain de Beauvais. J'en profite pour demander les conditions sur Pontoise.
Elles sont identiques, mais en amélioration. En effet, passé le VOR BVS, la visibilité augmente et repasse au dessus du seuil d'inquiétude.
La pluie continue de tomber, Pontoise me maintient à 2000 ft et j'arrive sur la Seine, à 3 mn de l'écurie, ouf, sauvés !
Sauf que, virgule, il y a la Seine et la forêt de Saint Germain qui retiennent une belle grosse barre de crasse.
J'arrive magré tout en slalomant entre les barbules sur l'axe de la 23 à Chavenay, mais non sans mal.
Autorisé atterrissage 23, piste dégagée, et roulage au parking.
a - y - è ! On y est.
J'avoue que j'étais loin de m'attendre à de telles conditions, et je n'ai pas été le seul ce jour là, d'après ce que j'ai pu lire sur la toile.
Au delà de l'expérience que m'a apporté ce vol, cela a validé mon mode de navigation qui consiste à cheminer de terrain en terrain, quite à rallonger le trajet de quelques minutes.
Je sais en permanence que j'ai un terrain devant, et un autre derrière en connaissant précisemment le temps de vol et le cap pour les rejoindre en cas de besoins.
Ce fut un chaud dimanche de juillet, mais pas dans le sens où je l'entendais initialement !
Dernière météo prise dimanche matin: le nord de la France est ensoleillé, la fin de journée sera pluvieuse sur la région Parisienne, mais les conditions de vol VFR semblent assurées.
Le vol aller se déroule sans problèmes, Pontoise, Beauvais, Abbeville puis l'intégration au Touquet par le point Sierra.
Le trafic se bouscule sur la côte d'Opale, nos amis grands bretons traversent le channel et arrivent en masse sur le continent.
J'arrive malgré tout à prendre la parole pour m'annoncer, la 32 est en service, avec une vent arrière main gauche au sud du terrain.
Les vélos ont été pris d'assaut, et c'est à pied que nous rejoignons le centre ville animé.
La ballade dans la "forêt" nous offre une vue imprenable sur les splendides villas du Saint Tropez nordique.
Moules frites, puis farniente au bord de la plage.
L'oeil aux aguets du pilote scrute le ciel, et constate que les conditions météo sont loin d'être celles annoncées.
Prudence de mise compte tenu de la couleur du ciel vers le sud, je décide expréssement d'écourter le séjour afin de regagner la base avant que le temps ne se gâte.
Nous profitons de la navette gratuite électrique pour retourner à l'aéroport, et préparons XD pour son second vol de la journée.
Moteur, ATIS puis appel de la tour: "F-XD, pour un vol retour vers Chavenay."
"XD la tour, nous venons d'avoir le contrôle de Chavenay au téléphone, ils nous signalent CB et grains violents sur le terrain, vous maintenez votre projet de vol ? "
Heu... Là, la matière grise passe en vitesse lumière, je me remémore les TAF et Metar consultés il y a quelques minutes sur mon Palm. Rien de tout celà n'était prévu, il doit s'agir d'un grain ponctuel qui aura fait de la route avant que je n'arrive à Chavenay.
"La tour de F-XD, nous confirmons notre intention de vol. En cas de dégradation, nous avons sur la route Beauvais et Pontoise pour nous dérouter."
Madame me jette un oeil interrogateur, mais je prends la décision qui me semble raisonnable compte tenu des éléments dont je dispose.
"XD roulez point d'arrêt piste 32 et rappelez prêts."
Et c'est parti, avec tous les sens en alerte suite au message du contrôleur.
Une fois en l'air, je mets le cap sur Abbeville, premier point de report.
C'est vrai que devant, ca n'est pas franchement engageant, je garde donc en permanence en tête mes possibilités de déroutement.
Abbeville est passé, direction Beauvais, 17 mn de vol. Au bout de 10 mn, la petite voix à ma droite me dit: "tu as vu, il pleut". Tu penses que j'ai vu ! Pour l'instant, les conditions de vol restent tout à fait correctes, même si la visibilité s'est sensiblement dégradé.
J'en profite en demandant la clairance à Beauvais pour leur demander les conditions météo: pluie intermittente, visibilité se réduisant... pas glop...
Et là, 3 minutes plus tard, la pluie redouble, le plafond descend vers 2000 ft.
L'eau frappe le pare-brise, rendant opaque l'horizon. J'ouvre les aérateurs de pare-brise pour dissiper la condensation, et l'eau s'écoule à l'intérieur de la verrière, pas terrible...
Je reste malgré tout en vue du sol, au dessus des barbules d'humidité qui se sont formées en dessous 1000 ft, ca se gatte...
J'enclenche le cerveau turbo: Abbeville est à 12 mn derrière et Beauvais à 5 mn devant. Pas question de faire demi-tour, trop risqué car je ne sais pas ce qui s'est passé derrrière moi.
Beauvais est tout proche, merci le GPS et n'en déplaise à ses détracteurs ! Si la situation empire, le contrôleur pourra toujours m'amener en finale.
Je reste calme, et je me dis que l'expérience de mes vols hivernaux de nuit en VSV (avec instructeur IFR je vous rassure) va peut-être être très utile.
Finalement, j'ai rapidement visuel sur le terrain de Beauvais. J'en profite pour demander les conditions sur Pontoise.
Elles sont identiques, mais en amélioration. En effet, passé le VOR BVS, la visibilité augmente et repasse au dessus du seuil d'inquiétude.
La pluie continue de tomber, Pontoise me maintient à 2000 ft et j'arrive sur la Seine, à 3 mn de l'écurie, ouf, sauvés !
Sauf que, virgule, il y a la Seine et la forêt de Saint Germain qui retiennent une belle grosse barre de crasse.
J'arrive magré tout en slalomant entre les barbules sur l'axe de la 23 à Chavenay, mais non sans mal.
Autorisé atterrissage 23, piste dégagée, et roulage au parking.
a - y - è ! On y est.
J'avoue que j'étais loin de m'attendre à de telles conditions, et je n'ai pas été le seul ce jour là, d'après ce que j'ai pu lire sur la toile.
Au delà de l'expérience que m'a apporté ce vol, cela a validé mon mode de navigation qui consiste à cheminer de terrain en terrain, quite à rallonger le trajet de quelques minutes.
Je sais en permanence que j'ai un terrain devant, et un autre derrière en connaissant précisemment le temps de vol et le cap pour les rejoindre en cas de besoins.
Ce fut un chaud dimanche de juillet, mais pas dans le sens où je l'entendais initialement !
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