Entre chiens et loups...

C'est une belle journée d'hiver, claire et froide.
Nous décidons avec Michel de faire un petit vol vers Dreux en 221. Nous plannifions un retour en limite de nuit aéronautique, afin de bénéficier du soleil couchant et des premières lumières du soir.
Michel est pilote aux Alcyons à Saint-Cyr, il est également un excellent photographe et ses clichés sont toujours un bonheur à parcourir.
Direction le poste à essence pour faire le plein de F-ZQ, puis décollage en 10, nous quittons le circuit de Chavenay par l'incinérateur, point de report officieux du terrain.
Nous volerons à 3000 ft jusqu'à Dreux en slalomant entre les nuages.
Posé à Dreux, puis attente dans le calme hivernal de l'heure de retour. Il nous faut partir ni trop tôt pour bénéficier de "l'allumage des réverbères", ni trop tard pour ne pas emplafonner la nuit aéro. Nous profitons de ces instants de froide sérénité pour refaire le monde aéronautique, tandis que la verrirère de ZQ se couvre d'humidité.
Le vol de retour sera magique, le soleil disparait rapidement derrière l'ouest lointain.Les brumes nocturnes s'élèvent sur les champs et petit à petit, les lumières apparaissent, Paris dans le lointain s'illumine également. Cela me rappelle l'éclipse de 1999, même ambiance feutrée, silencieuse et envoutante.
L'autoroute A13 devient un ruban lumineux, la lune fait son apparition et même le centre commercial de Plaisir révèle un charme insoupçonné. Nous volons en silence, les yeux grands ouverts, Michel s'en donne à coeur joie et fait chauffer le moteur de son Canon !
Le temps presse à présent, nous profitons de tous ces derniers instants et serons les derniers posés ce soir à LFPX. Ce vol fut réellement un magnifique prélude au vol de nuit.
Merci Michel pour ces clichés, sans lesquels les souvenirs n'auraient pas la même présence.

Vol de nuit en TB20



Arrivée vers 17 heures à LFPN, direction le hangar Tudair, véritable caverne d'Avion-Baba !
Jamais vu autant de belles bêtes sur si peu de mètres carrés, je ne sais combien de Mooney, dont le superbe Ovation de Michel Sardou, un Cessna C172 tout neuf équipé G1000, d'autres Cessna plus ventrus, des bimoteurs: Piper Saratoga et Beech trucmuche, un hélicoptère Robinson 44, un splendide SR 22 GTS, un énorme Piper Malibu tout de bleu marine vêtu, avec sa protubérante turbine ....Bref, que des choses ennuyeuses pour nous, pilotaillons du dimanche !Cela étant dit, une fois nos deux instructeurs arrivés (pas mal pour deux pilotes non ?), on commence à causer vol plus sérieusement, quoique... Yves, captain instructeur Air France en retraite sera notre maître de cérémonie et Sylvain, chef pilote Dassault Chavenay fera pour une fois le sac de sable, il est venu pour le fun faire un coup de TB20 de nuit. Bon c'est pas le tout mais il va falloir y aller, Christian fera l'aller en VFR de nuit, et moi, le retour en .... IFR de nuit.

Et ce soir, coup de bol, le vent est à l'ouest, donc la 25 en service à Toussus, et une procédure arrivée qui nous amènera au dessus de ... mais nous verrons cela plus loin !
Vidéo décollage
Décollage donc en 25 droite à Toussus, sortie par RBT, Etampes, VOR MLN puis direct Troyes.A mi-chemin, la nuit nous enveloppe progressivement, d'autant que nous volons vers l'est. Tout est calme à 2500 ft, et déjà dans le lointain, les lumières Troyennes pointent leur nez. Nous ferons une approche par le nord, sur la balise ILS/DME TY. 3 coups d'alternat pour allumer les "feux de la rampe", puis .... rien. Plusieurs essais, puis soudain, "Terre !", hé, ca va pas non ! nous sommes dans un avion, pas dans un bateau ! En fait, il est difficile de voir la piste avant d'être dans l'axe.Tiens ! La fiche du terrain précise qu' avec 7 coups d'alternat, on peut passer en haute densité, on essaie ? Je veux mon neveu ! Ouahou ! Là, c'est le feu d'artifice, trop même, ça en devient éblouissant, c'est vraiment fait pour les "bad conditions".Vidéo finale
Christian nous fait une belle finale en crabe, vent de travers oblige, la piste est une 18, avec un vent d'ouest, ça fait du plein travers. Finale, courte, arrondi, yop la boum, nous voilà sur le plancher des vaches, roulage dans l'obscurité, parce que le projecteur du TB20, c'est en gros la puissance d'une bougie, avec en plus un tableau de bord très haut, on roule en zig zag, comme les warbirds à train classique en meeting.
Vidéo atterrissage
Check arrêt, blousons, portefeuilles, et en avant à pied pour le Novotel situé à 5 mn de l'aérodrome, aéroport serait même plus exact, même s'il n'y a pas âme qui vive dans les parages.Bonjour Madame, peut-on, diner en moins d'une heure, on a un avion à prendre ?
Mais à cette heure il n'y a plus d'avion !!! s'étonne la serveuse. Si si, je vous assure, il y en a au moins un ... Ce sera donc trois entrecôtes, et une lasagne au saumon siouplait ! Les ventres bien remplis, une 'tite bière pour le patron, une 'tite carafe de rouge pour d'autres et ... une demi-Badoit pour moi, règlement et sécurité oblige, zéro grammes qu'ils disent dans les manuels ! Consciencieux, je me plie donc, à regret néanmoins, au règlement. Nous repartons donc repus et satisfaits retrouver notre fière monture. Bon, c'est pas le tout mais ça va être à moi, de plus, il ne faut pas traîner car Toussus ferme à 22h30. Préparation machine, mise en route, contact avec Melun pour la tant attendue clairance IFR pour LFPN. Approuvède ! qu'elle a dit la dame, direct VOR BRY, puis VOR MLN, balise OYE puis la 25 de Toussus, le tout au FL50. Je jubile, c'est moi qui vais faire tout ça, de nuit et en IFR. Si, si monsieur ! Et là on se dit une fois de plus: merde, j'ai vraiment loupé ma vocation ... mais peu importe, j'y suis, j'en profite et je croque à pleines dents !
Roulage, point fixe, check décollage, alignement en 18, et on envoie la purée ! Manche à droite, y'a toujours un peu de vent, rotation, vitesse ascensionnelle positive, train sur rentré, j'ai du mal à y croire, c'est moi qui fait tout cela. Et on monte gentiment dans le noir. Le calme et la plénitude sont impressionnants, j'ai toujours du mal à réaliser que je pilote la machine tellement c'est stable et facile. J'essaie de ne pas trop regarder dehors pour me concentrer sur le pilotage aux instruments, on monte doucement à 100 kts jusqu'au FL50. Dehors, c'est noir, tacheté de points oranges (déformation professionnelle), villes, villages, routes. Les feux à éclats du TB ponctuent et rythment notre vol. Tout semble facile et va très vite, je n'utilise pas le PA et les GPS, je veux tout faire à la "mano". Pour mieux profiter, mieux sentir, mieux vivre le vol. C'est donc avec l'altimètre et le HSI, calé sur BRY puis sur MLN que je "travaille". Et dire qu'il y en a qui sont payés pour faite ça, j'hallucine ... Enfin verticale MLN, cap au 330, je passe du HSI à l'ADF, calé sur OYE, la balise au nord est d'Orly. Devant, ça commence à s'éclairer dur, la capitale s'offre sous nos yeux.F-ZN, avec Orly approche, 123.87.
Orly 123.87, merci madame bonne soirée, ZN.
Orly bonsoir, F-ZN, niveau 50 direction OYE.
F-ZN Orly bonsoir, descendez 4000 pieds 1013, rappelez verticale OYE
On descend 4000 pieds 1013 et on rappelle verticale OYE zoulou novembre !OUAHHH, on cause dans le même poste que les pros, trop fort !
Et en bas, c'est mieux que chez Mickey, y'a des lumières partout. A notre gauche, la 26 d'Orly nous déroule le tapis, et les liners en finale nous passent sous les ailes. Là, je dois rêver, je me pince, non, non, c'est bien moi et je ne dors pas ! J'essaie d'apprécier chaque seconde qui passe, trop vite, mais c'est trop de bonheur à absorber, y'a un embouteillage dans la boite à plaisir ! Bon, revenons à la réalité:Orly de ZN, verticale OYE.
ZN, tournez à gauche au cap 310 et descendez 3000 pieds 1013.
A gauche au Trois Un Zéro, et 3000 pieds 1013 Zoulou Novembre.Un petit coup de manche à gauche, la pression à 20 pouces et on descend 1000 pieds/minute. Le chef nous dit que la dame, quand elle demande de passer de 4000 à 3000 pieds, la règle veut que ce soit fait en une minute, mais ho, on est pas pressurisés nous ! on descendra donc un peu moins vite, 5/600 pieds, faudra faire avec, on ne va quand même pas se péter les tympans quand même...
Et là, sur notre droite, tout y est, la "Vieille Dame", phallique symbole touristique de notre belle capitale, la tour Montparnasse, le périf, les extérieurs, le stade Charlety, même Roissy se devine au nord dans le lointain. JE VEUX FAIRE CA TOUS LES JOURS !!!!!!!!! Mais déjà , devant nous, la 25 de Toussus nous montre la route.ZN, passez avec Toussus sur 119.3 bonsoir.
Toussus 119.3, merci et bonsoir m'dame !L'ILS est déjà programmé dans la boite à coucou, et le localiser commence à rentrer, je le suis au manche à gauche, jusqu'à être parfaitement sur l'axe, le nez au 250°.Toussus de F-ZN, bonsoir, aligné sur l'ILS 25, 7 nautiques.
ZN bonsoir, rappelez 3.5 nautiques pour commencer la descente.
On rappelle 3.5 nautiques ZN.Ca passe vite, trop vite, beaucoup trop vite .... Nous voilà déjà à 3.5 nautiques et le glide est intercepté.
Toussus de ZN, à 3.5 nautiques.
ZN, autorisé bla bla, le vent bla bla...
Bon et bien voilà, il faut se préparer à l'arrivée, hélice plein petit pas, mixture plein riche, un cran de volets, vitesse 80 kts. Tout va bien, on est sur le plan, deux rouges, deux blanches. Le vent est quasiment dans l'axe, du gâteau... Tiens quatre rouges, hop, on limite la descente pour retrouver le plan, deux blanches, deux rouges.... Puis en courte, la mémoire me revient: "fais gaffe, de nuit on a toujours tendance à arrondir trop haut" qu'ils disent les anciens.OK, enregistré, j'arrive en très courte, on ne voit toujours pas grand chose avec les ampoules 0.3 watts de la bête... puis schklong ! Tiens, on est déjà sur la piste, j'ai oublié d'arrondir peut-être !J'ai fait un beau toucher 3 points ! C'est pas un train classique le TB20 ? J'avais oublié ... Piste dégagée, roulage au parking. A peine arrivés, quelques gouttes de pluies nous souhaitent la bienvenue, larmes de tristesse d'un vol déjà fini...
54 minutes de pur bonheur, on couvre le Trinidad de sa belle housse, cales aux roues, carnets de bord et de vol remplis.C'était vraiment de l'élixir de bonheur, non dilué, pur à 100%. On va vite refaire des économies pour y retourner, c'est vraiment trop magique...

Spotting in CDG

En cherchant bien, il y a encore de quoi faire de belles images à Roissy CDG. Je n'ai pas le matériel photo adéquat, mais je reviendrai !
Embraer 145 G-EMBJ
Fokker 100 F-GPXE
Boeing 737-500 D-ABIW
Airbus A320-111 F-GFKD

Boeing 747 ???

Le Jour le plus long 2006

Journée importante dans la vie associative des aéroclubs, le Jour le plus long est une compétition où chaque club tente de faire le maximum d'heures de vol.
L'ACDIF participe à ce challenge et cette année, la journée est ponctuée d'un rassemblement à Deauville où nous nous retrouvons pour un déjeuner ensoleillé sur la terrasse de l'aéroport.
L'aéroclub nous offre la possibilité de voler sur TB20, et cela fait un moment déjà que je lorgne la bête lorsqu'elle vient poser ses roues dans l'herbe de Chavenay. Il y ce jour une place de libre, c'est le moment où jamais pour se lancer et goûter à une autre aviation, plus technique, plus "gestionnaire" ! Rendez-vous est donné au hangar Tudair à Toussus samedi matin.
Yves sera notre instructeur, nous serons 3 pilotes à nous partager le vol: Toussus / Deauville / Le Touquet / Toussus.
Nous nous répartissons les branches, Christian qui est déjà lâché sur la machine fera la branche Tousus / Deauville. Je découvrirai pour ma part le Trinidad sur le trajet Deauville / Le Touquet. Découverte et préparation de la machine pour les 2 novices, et décollage pour la Normandie.
Après avoir survolé le bocage du Calvados, Christian aura droit à son option en 12 à Deauville, conclue par une remise de gaz et un tour de piste gratuit ! Vidéo.
Nous retrouvons la flotte Dassault sur le tarmac de Saint-Gatien, en admiration devant un splendide Vampire britannique. Yves notre instructeur est pour le moins un fin connaisseur du sujet. Il entame immédiatement la conversation avec l'équipage anglais. La maintenance de ces machines de collection est particulièrement délicate et le problème actuellement est de trouver des... chambres à air ! Une crevaison et l'avion est cloué au sol.
Nous déjeunons sur la terrasse en observant la mise en route du Vampire qui doit regagner sa verte contrée. La sortie de la tuyère est très prêt du sol, et compte tenu de la chaleur qu'y s'en dégage, le tarmac Deauvillais se retrouve avec un trou dans le gourdon de près de 3 mètres de long sur plusieurs centimètres de profondeur. Les pompiers auront beau arroser le sol pour le refroidir, trop tard, le mal est fait. Nous comprenons à présent pourquoi les tarmacs sont généralement en ciment plutôt qu'en goudron !
Début d'après-midi, je m'installe en place gauche, check-list, autorisé décollage 12, alignement, mise en puissance et décollage. Yves m'égrenne la check après décollage: "Fais Ton Métier Pour Vivre Entier", en d'autres termes: Freins, Train, Moteur, Pas, Volets, Essence. J'effectue un large virage par la gauche et nous nous retrouvons au dessus de la baie de Seine. Nous remonterons ensuite la côte en longeant Le Havre, Antifer, Etretat puis la baie de Somme pour enfin nous intégrer en 32 au Touquet. Je profite de ce vol pour découvrir la gestion du TB et tout particulièrement du pilote automatique. Il s'agit d'une vraie machine de voyage au long cours, le confort est celui d'une berline et l'équipement électronique offre une sécurité sans pareil: PA bien sûr mais aussi 2 GPS Garmin 530 et 430, dégivrage hélice, stormscope et tout le nécessaire pour le vol IFR. L'évitement des ZIT du pays de Caux peut se faire avec précision au GPS. Evidemment ce n'est pas le bonheur du pilotage "aux fesses" du DR221, les sensations sont tout autres, mais on touche içi du doigt ce que doit être le pilotage en ligne. Je me promet de refaire du TB20 mais cette fois, en conditions de vol dégradées. Ce sera l'occasion cet hiver d'appréhender le vol de nuit et le vol prolongé sans visibilité.
Après la surprise du Vampire à Deauville, Le Touquet ne sera pas en reste puisque nous aurons le bonheur d'approcher de splendides De Havilland DH85 et 89 Dragon Rapide, Super Etendard, Yak53, Tiger Moth ainsi qu'un très beau Piper Aztec. Notre périple se terminera bien classiquement par un retour sur Toussus.
Si cette journée aéronautique n'est pas la perfection, nous en sommes en tous les cas fort près ! ce fut un beau cadeau pour mon anniversaire.

album photo complet ici.

Sortie club Alderney

Plusieurs sorties club sont programmées cette année, dont celle d'Alderney.
Les anglo-normandes sont une destination toujours tentante pour les pilotes ouest-franciliens, pas trop loin, survol maritime, vol à l'étranger donc procédures douanières et dépôt de plan de vol.
Beaucoup d'expériences enrichissantes sur un vol assez court.
Nous partirons à 4 avec XD, DR400 140B. Le dédouanement est prévu à Cherbourg où la flotille du club se retrouvera.
Ce sera l'occasion d'admirer un splendide DC3 "Drag 'em oot" aux couleurs de ceux utilisés en 1944 pour le débarquement.
Après avoir pris soin de ne pas écorner les ZIT des centrales de La Hague et de Flamanville, nous survolons Héauville, le point de report puis la grande bleue jusqu'à Aurigny, restons français !
Je suis en place droite pour cette seconde branche et j'assurerai la radio in english, il y a presque plus de fréquences à utiliser que de nautiques pour traverser! Cherbourg pour quitter, Jersey zone, Guernsey approche et enfin Alderney tower...
La finale 08 est splendide au dessus des rochers et une fois au sol, pas de doute, nous sommes chez les grands bretons. Les couleurs, le ballet incessant des Trislanders...
Formalités remplies, nous descendons à pieds au port pour déjeuner. Alderney bénéficie réellement d'un micro-climat qui lui donne des allures d'Acores, végétation tropicale, plantes exotiques, le tout au milieu d'une architecture britannique.
Le retour se fera sans soucis en fina d'après-midi, dédouanement à Caen, j'assurerai la dernière branche Caen / Chavenay.
Nice place to go, not far from Paris, and a very good first english experience !

album photo complet ici.

Sortie club Lashenden - Headcorn

Le planning des sorties club s'est grandement étoffé depuis l'arrivée de Sylvain, notre nouveau chef pilote. L'Angleterre est au programme cette année. C'est une destination aéronautique dont j'ai toujours rêvé. Je garde en tête les documentaires sur l'aviation de la seconde guerre, et particulièrement l'image des falaises de craie de Douvres qu'apercevaient les pilotes à leur retour de mission.
Je saute par conséquent sur l'occasion, de plus, je n'ai jamais volé hors de France ni effectué de survol maritime, c'est donc une somme de nouveautés que va m'apporter ce vol: dépôt de plan de vol, douanes, radio en anglais... Le tout bien encadré dans les règles d'une sortie club.
Le rendez-vous de brieffing a lieu mercedi soir dans les locaux de l'Acdif, nous constituerons les équipages, nous répartirons les tâches "administratives" : Météo, Notam, formalités diveres... et préparerons nos navigations. La sortie se fera conjointement avec l'aéroclub Bertin.Nous serons trois à bord de F-GMXD, DR400/140B. Nous effectuerons le trajet aller via Abbeville pour changement de pilote, puis Calais pour les formalités douanières. Je ne perds pas de vue la seconde guerre et effectuerai donc la première traversée via VOR de Douvres, la côte jusqu'à Folkestone, cap au nord vers Ashford, et enfin, suivi de la voie ferrée qui nous amènera pile-poil sur la finale de Lashenden.Calais un un terrain attachant avec le côté "kitch" de ses bâtiments. Nous attendons toujours la douane à ce jour ! Activation des plans de vol, enfilage des gilets, puis décollage pour monter plein nord à 3000 ft. Compte tenu du nombre d'appareils, il sera difficile d'attraper Londres info. Le contrôleur parle de plus très lentement pour être certain de se faire comprendre des nombreux frenchies ! C'est donc en arrivant sûr la côte et mes falaises blanches que nous sommes enfin en relation avec l'ATC. Le vol vers notre destination sera ponctué de rencontres aériennes diverses, il y a du monde en l'air içi ! "Voir et éviter" n'est pas une vaine phrase.
Lashenden est un vrai "champ" d'aviation, champêtre à souhait. Les moutons pèssent, les familles viennent picniquer en regardant les avions. Un appareil dénote nénamoins dans ce tableau, à moins que ne soit soit l'humour british, l'immatriculation osée de ce Piper bleu est-elle volontaire ?
Nous rejoignons ensuite en taxi l'auberge. Le Kent est l'image typique de la campagne anglaise, petites routes sinueuses, murets de pierre, villages magnifiquement fleuris et entretenus dignes d'un dessin animé de Walt Disney.
Après un délicieux repas (mais si !) dans le non moins délicieux jardin du Chequers Inn à Smarden, nous regagnons le terrain et nous mettons en ordre de marche pour le retour que nous ferons via Lydd, puis Le Touquet "on the other side" pour dédouaner. Ce sera à nouveau l'occasion au Touquet de constater la triste fin de ce DC3, oublié misérablement sur le bord du terrain. Le retour en fin de journée vers Chavenay verra les conditions météo se dégrader sensiblement. La visibilité diminuera progressivement, et nous terminerons notre périple en évitant un très sombre cunimb et un gros grain sur le nord de la Seine.

album photo complet ici.